Résumé :
|
Cette petite ville italienne des années soixante serait un havre de tranquillité si elle n’était affublée de deux excroissances peu banales. D’un côté, c’est l’orphelinat du Père Spartacus, un ancien missionnaire intégriste, de l’autre, c’est la zone, repaire des pauvres, des émigrés et des repris de justice qui se livrent à toutes sortes de trafics. Le seul lien ténu qui les relie est la paire de jeunes garçons qui, successivement, passent d’une entité à l’autre. Pendant qu’ils apprennent à incendier les usines de propriétaires pratiquant l’arnaque à l’assurance, le Père Spartacus, prêcheur de plus en plus fou, attire les foules en construisant un sanctuaire marial, sorte d’installation délirante.
Loin de se sentir écartelé entre deux univers totalement imperméables, le lecteur y trouve ses marques, s’installe dans une sorte de démesure et suit avec passion le crescendo des événements, la montée en puissance de la folie du Père Spartacus et de ses ouailles, l’embrasement des corps et des âmes. Avec le même talent, l’auteur, à la plume multiforme (Chaos calme, NB mai 2008), rend également vivants des êtres contrastés qui s’expriment chacun dans son langage et dont il accompagne le discours d’images percutantes.
|