Résumé :
|
En Suède, un immigré à la retraite a mis au point un système commode : il vit dans son pays d’origine et revient deux fois par an pour garder les avantages liés à son permis de séjour. Entre temps il laisse au fils qu’il a eu d’une Suédoise le soin de gérer la paperasse ! Ce fils, mal aimé, dépressif, en congé de paternité, va-t-il oser contester cet accord inique ?
Deux personnages dominent le roman : « le grand-père qui est un père » et « le fils qui est un père ». Ils sont simplement désignés ainsi par leur situation dans la galaxie familiale, tout comme les autres. Si on n’identifie pas le pays d’origine de l’aïeul, des bribes du passé viennent éclairer les crises du présent. Écrivain reconnu, l’auteur analyse avec une talentueuse délectation les désordres d’une famille aussi complexe que banale et fait découvrir la vie quotidienne ordinaire en Suède, pays souvent cité comme modèle social. Il en souligne avec finesse et humour les avantages, l’attraction qu’il exerce sur les migrants et l’utilisation que peuvent en faire certains bénéficiaires indélicats. Certes, la méthode narrative témoigne d’une grande inventivité, mais le rythme heurté et répétitif, et le procédé « d’anonymisation » alambiqué, brouillent ce bon texte plus qu’ils ne l’enrichissent. (A.Lec. et M.Bo.)&&
|