Résumé :
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La commissaire Teresa Battaglia et son jeune adjoint sont appelés par une mère dont la fille de huit ans a des visions : des signes ésotériques sont gravés sur le tronc d’un arbre et ses racines saignent. D’abord sceptiques, les deux policiers trouvent l’endroit et exhument de maigres indices enfouis sous terre. Ils interrogent les gens du village près de Trieste, fouillent les archives et découvrent que dix Bosniaques musulmans, fuyant la guerre, ont passé la frontière italienne vingt ans auparavant. Manque la trace du onzième, qui s’avère être une femme…
Après Sur le toit de l’enfer (Les Notes novembre 2018), le troisième volet de cette série policière d’Ilaria Tuti fait encore appel à la même commissaire, dotée d’un flair, d’une détermination et d’une humanité hors du commun, tout en présentant les signes avant-coureurs d’une grave maladie. S’ajoute une enfant diaphane, intuitive et sensible, qui ne supporte pas la lumière du soleil. L’intrigue est improbable mais portée par une écriture énergique. La romancière construit un récit sordide, où de sombres individus, passeurs, usuriers, trafiquants d’enfants, ont profité du désarroi de migrants pour leur extorquer de l’argent. Le rêve et la réalité s’entremêlent et confèrent à ce polar curieux et torturé une dimension étrange et mystérieuse. Cette histoire est d’un abord facile mais on peut regretter que les précédents tomes ne soient évoqués que de manière sibylline, laissant largement dans l’ombre le passé de l’héroïne, admirée par ses collègues, et pleine d’empathie pour un énigmatique prisonnier brisé. (L.G. et F.L.)
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