Résumé :
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À l’automne 1963, le maire de Saint-Martin-d’Oydes, dans l’Ariège, apprend à Francisco Ibanez, régisseur pendant quarante ans du domaine de Terrefort, que le frère de son patron, Philippe de Saint-Geniès, disparu à la Libération, est de retour. C’était un Collabo notoire, alors que son frère Arnaud était dans la Résistance. Tout semblait avoir séparé ces deux frères ennemis dont les chemins se sont écartés entre 1930 et 1960. Et pourtant…
Dans ce dix-neuvième roman, l’historien Georges-Patrick Gleize (Le crépuscule des Justes, Les Notes décembre 2019), reste fidèle à son traditionnel cadre ariégeois et à ses habitudes littéraires, Il relate cette fois la chronique d’une famille de hobereaux, de 1904 à 1963 : trois générations entrecroisées, secouées par les tempêtes de changements de société et de mentalités, dont l’Histoire de France est prolixe. Sur les thèmes – pas très nouveaux – de l’honneur perdu et retrouvé et de la fraternité des armes, l’auteur, qui mêle histoire locale et nationale, arpente le passé avec le souci de réconcilier ce qui peut l’être. Mais l’ouvrage pèche par une documentation excessive qui finit par étouffer l’intrigue. L’ensemble ne laisse pas une émotion impérissable. On ne trouve dans ce roman ni nouveautés ni suspense, mais l’auteur a des fidèles. Le lecteur qui n’est pas surpris s’ennuie légèrement. (C.Go. et F.L.)
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