Résumé :
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À travers une dizaine de nouvelles très diverses, Ludmila Oulistkaïa, dissidente politique russe, auteure de nombreux ouvrages (Ce n’était pas la peste, Les Notes, mai 2021), s’interroge : qu’est-ce que l’âme ? Seule certitude, chacun est unique et laisse une trace. Un photographe passionné devenu infirme s’évanouit dans la nature qu’il a cadrée toute son existence. Un vieil ours en peluche rafistolé, chéri par des générations d’enfants d’une même famille, survit au feu grâce à un lien mystique avec le dernier descendant aux yeux vairons… Car l’âme n’est pas qu’esprit, elle est imprégnée de sentiments humains : amour, passion, goût de la liberté… Elle s’incarne ici dans des personnages attachants, surtout féminins, habités par la mort. Une célibataire trouve tardivement le bonheur auprès d’un médecin juif à qui elle voulait s’acheter sa mort. En triant les affaires de leur mère défunte, deux demi-sœurs se découvrent… Dans un style très agréable et une excellente traduction, avec une imagination débordante, parfois ésotérique, toujours symboliste, l’écrivaine sonde l’énigme de la mort, omniprésente dans ces pages, et le mystère de l’âme slave dont la spiritualité est inséparable de la vie. (Y.P. et L.G.)
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