Résumé :
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Cédant aux supplications de sa mère, Aurora, enquêtrice financière à Édimbourg, part en Islande à la recherche de sa sœur Isafold qui n’a pas donné de ses nouvelles depuis des semaines. Ce n’est pas la première fois qu’Aurora part ainsi pour soustraire sa sœur à l’emprise de Björn, son compagnon qui la bat cruellement – mais auprès duquel elle retourne immanquablement. Aurora rencontre Hakon, propriétaire de l’hôtel où elle loge et qui a eu des démêlés avec la justice. Les jours passent, Isafold reste introuvable.
Après sa trilogie Reykjavik Noir, Lilja Sigurdardóttir (La Cage, les Notes avril 2019) introduit une nouvelle héroïne qui, partagée entre deux cultures, anglaise et islandaise, se retrouve contre son gré dans son pays natal. Dans l’immeuble où a vécu sa sœur, elle croise un réfugié africain, un homme dérangé étrange, une vieille femme solitaire, etc. Elle mène de front une liaison avec le riche hôtelier et une enquête sur l’origine de sa fortune. Un oncle par alliance, policier, l’assiste et la trouble. L’auteure excelle à faire vivre, au long d’une enquête nonchalante, des personnages divers, attachants et typés dans des paysages qui ne le sont pas moins, dans cette Islande où les fleurs et l’été avec son soleil permanent, coexistent avec un froid intense et des déserts de lave, où la rudesse des habitants n’exclut pas la chaleur de leur accueil. Au delà du portrait subtil, contrasté et attachant de l’Islande, l’auteure ancre son roman dans son époque en disséquant les violences conjugales, la culpabilité, et le comportement de l’entourage de la victime. Le suspense est soutenu jusqu’au bout et la fin est crédible. (C.P. et F.L.)
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