Résumé :
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En 1998, à Saint Jorioz près d’Annecy, trois fillettes ont disparu. Silke Valles, capitaine de police, les retrouve dans une maison délabrée, l’une dans une baignoire remplie de glace, les autres tapies dans un sous-sol, apeurées. Le ravisseur est mort lors de l’assaut. Mais était-il seul maître de ce monstrueux scénario? L’enquête est menée par la police mais, parallèlement, prise en main par les mères vengeresses.
Marlène Charine, auteure suisse, a déjà été primée dans son pays pour Tombent les anges (Les Notes juin 2020). Elle s’étend dans la première partie, très longuement mais de façon poignante, sur les ravages physiques et psychiatriques engendrés par la séquestration et les sévices subis chez les trois petites filles, dont une ne survit pas, et par l’angoisse et le sentiment d’horreur chez les mères. Les couples se brisent et l’amour maternel est mis à nu dans son intensité et ses vicissitudes, induisant une conduite commune pour des personnalités antagonistes, y compris l’officier de police. Les personnages sont denses, attachants et l’enquête menée sans coup férir jusqu’à un dénouement un peu longuement distillé peut-être, mais d’une cruauté réconfortante ! Un polar efficace, y compris dans son style, qui permet de se sentir partie prenante d’une justice parallèle. (C.M. et A.Be.)
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