Résumé :
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L’enfance de Jeanne a été meurtrie par la peur quotidienne de la violence d’un père, routier alcoolique et grossier qui la marque encore d’un mal-être infini et incessant. Rentrant saoul chaque soir, il rouait de coups sa mère et sa sœur, dont il abusait et qui s’est suicidée par crainte de lui avouer qu’elle était enceinte. Dans leur petit village du Valais, tout le monde savait, mais personne ne faisait rien. Jeanne travaille aujourd’hui à Lausanne, mais elle vit encore avec un sentiment d’angoisse et de culpabilité de n’avoir pas su protéger les deux femmes.
Ce premier roman de Sarah Jollien-Fardel est le récit triste et désespéré de la douleur d’une femme qui n’arrive pas à sortir d’un sentiment d’oppression après avoir vécu quinze années dans la terreur des insultes et des brutalités paternelles. Elle a trouvé refuge dans la douceur d’une relation féminine, puis a découvert un amour masculin qui pourrait la guérir, mais elle garde toujours un cœur sec, incapable de jamais pardonner. Ce roman, écrit dans un style simple et retenu, soutient de bout en bout l’attention du lecteur, fasciné par la puissance d’une implacable emprise sur une victime totalement désarmée. (M.Bi. et H.V.)
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