Résumé :
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À Bilbao, Julian naît d’une prostituée ; en Galice, Victoria, abandonnée à la naissance, est recueillie par des religieuses. Ce sont les parents de Maria. Ensemble ils viennent à Paris, où ils sont respectivement gardien de théâtre et femme de ménage. Maria se construit petit à petit dans cet univers mais fuit ses racines espagnoles. Un jour le destin l’y ramène brutalement…
Maria Larrea est réalisatrice de films et, dans ce premier roman largement autobiographique, elle traite du besoin de reconnaissance et surtout de la quête des origines. Elle évoque d’abord l’enfance pauvre de ses parents puis l’exil souvent difficile et parfois violent en France. Le père alcoolique, basque et révolutionnaire et la mère, parfumée à l’eau de javel, sont campés avec justesse et humour. Les allers et retours dans la ville de Bilbao de l’héroïne pourtant bien intégrée dans son nouveau pays donnent du volume à la deuxième partie, centrée sur la recherche d’identité. Le récit, ponctué de mots espagnols, séduit par une écriture imagée, souvent fougueuse, et par un ton sans détour. L’histoire, qui fut celle de milliers d’émigrés venus d’au-delà des Pyrénées, touche par son authenticité et sa sincérité. (C.M. et M.Bo.)
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