Résumé :
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Sabyl interroge ses parents : il aimerait leur consacrer un livre. Libanais installés en France depuis 1975, en principe pour deux ans, ils y sont restés. Chez eux le Liban est omniprésent. Sa mère, hyperactive, passe son temps au téléphone avec un frère, une sœur, un cousin resté là-bas, ou avec une cousine qui vit à Paris. Son père, journaliste et poète, est plus secret. Il ne travaille plus tandis que sa mère est employée dans une galerie d’art.
Les événements du Liban, toujours plus dramatiques, sont omniprésents dans la vie de Sabyl Ghoussoub, né à Paris en 1988, et de sa famille. En 1986, les attentats et les bombes arrivent à Paris. Qui soutenir puisque du côté maternel ils sont communistes et palestiniens alors qu’ils sont plutôt chrétiens maronites et phalangistes du côté du père ? La sœur du narrateur est devenue bien française tandis que lui reste totalement libanais. La souffrance entraînée par cette schizophrénie et celle de savoir les siens exposés quotidiennement aux privations et à la mort les rongent et les habite. L’auteur, lui-même écrivain et journaliste dans un journal libanais, décrit avec humour et un style actuel, un peu brouillon, sans fioritures, leur quotidien ici et là-bas. C’est un témoignage sur la mentalité et les angoisses des Libanais, leur vie écartelée, la douleur des familles éclatées et de l’immigration sans retour. (V.A. et B.T.)
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