Résumé :
|
1938. Apolline, douze ans, mène une vie terne et bien réglée. Élevée par son père, veuf, et une gouvernante sévère, c’est avec une grande curiosité qu’elle voit arriver dans son immeuble une famille de Hongrois dont la fille aînée, Dorothée, a justement son âge… Très vite les deux familles font connaissance, et les filles deviennent inséparables. Marchand d’art, le père de Dorothée fait peindre leur portrait : exposé dans une galerie, il est ensuite offert au père d’Apolline. Les événements s’accélérant, les deux pères envoient leurs deux filles en pension à Montauban où réside aussi la grand-mère d’Apolline…
Le « prétexte » du livre c’est la recherche de ce portrait qui disparaît, comme beaucoup d’œuvres d’art confisquées ou cachées pendant l’Occupation… Cela donne l’occasion à Guillemette de La Borie (Saint-Émilion, mon amour, Les Notes novembre 2020) de suivre la vie de familles alors morcelées pour se protéger. Celle des deux pensionnaires et leurs rapports avec une grand-mère peu encline à changer ses habitudes sont fort bien rendus, dans un style vif et élégant. En revanche la situation des deux familles reste longtemps floue, et le suspense, lié à la recherche du tableau par la génération suivante, est un peu compliqué. (E.L. et B.T.)
|