Résumé :
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En Pennsylvanie en 1906, devant sa jeune servante, une vieille dame se souvient : « Une femme doit se battre parfois. Autant que tu saches faire ». Et elle raconte sa vie depuis 1838. Annie, Manouche de neuf ans, vit dans les Midlands en Angleterre ; la misère force sa mère à la vendre à un boxeur gigantesque qui l’apprivoise et l’adopte ; il tient un bar à bière où viennent les ouvriers de la mine et de la forge. À treize ans, attaquée par cinq gars déterminés, Annie doit son salut à Janey, l’amie du boxeur, qui se bat pour elle et lui apprend à se défendre.
La boxeuse s’est battue pour survivre puis vivre libre ; sa vie aventureuse dit toute la misère des Roms méprisés, proches de la nature abîmée par l’industrialisation naissante, source d’un nouvel esclavage. Victime de sa condition de femme pauvre, la jeune fille est enthousiasmée par la boxe, qui impose une nouvelle hiérarchie même si ces spectacles sont parfois avilissants et dangereux. Liverpool sera le chemin vers le Nouveau Monde et la dignité. Le livre clôt la boucle : la jeune servante échappe à son destin subalterne grâce à sa vieille maîtresse. L’histoire s’inspire d’une légende de la famille de Mick Kitson (L’Analphabète, les Notes mars 2021). Le roman ne se prive pas d’une critique sociale des aristocrates. Boxe, amour et livres sont au rendez-vous ! (E.B. et A.Le.)
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