Résumé :
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Chine, 1882. À douze ans, Daiyu vit heureuse dans un village de pêcheurs. Du jour au lendemain elle se retrouve seule avec sa grand-mère, ses parents ont disparu… Déguisée en garçon, elle part dans la ville la plus proche pour trouver un travail. Après une longue errance, elle arrive dans une école où enseigne maître Wang qui l’héberge et lui apprend la calligraphie. Mais elle est ensuite kidnappée, séquestrée, envoyée à San Francisco par bateau dans un tonneau plein de charbon, vendue à une maison de passe. Et « l’aventure américaine » va commencer…
Ce roman aux multiples facettes et au souffle romanesque puissant se lit d’une traite. Il évoque avec maestria et sensibilité la violence et la cruauté qui s’acharnent sur une frêle jeune fille, qui courageusement se relève toujours face à l’adversité. Entremêlant habilement les légendes chinoises, l’art de la calligraphie et la difficile réalité du quotidien, Jenny Tinghui Zhang, elle-même née en Chine et attachée à son pays, nous plonge dans une aventure inspirée de faits réels. Outre les brigands chinois assoiffés d’argent, la situation aux États-Unis était critique, surtout quand la loi d’exclusion des Chinois a été promulguée – en 1882, justement. Dans les États du nord-ouest, les employés des mines qui faisaient baisser les salaires étaient pourchassés, voire massacrés. C’était alors le racisme alors à l’état pur, violent et incontrôlé. Un ouvrage non seulement touchant mais aussi instructif, intéressant, et aux multiples rebondissements. (V.A. et A.M.)
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